samedi 4 août 2012

Le ciel est partout de Jandy Nelson.


330 pages.
Ma note : 4/5.
Statut : Emprunt médiathèque. Lecture choisie pour le mois d'août par ma partenaire Mathilde.
 
Résumé :

Lennie Walker, dix-sept ans, est fan de littérature et de musique. Elevée par sa grand-mère, Manou, douce excentrique, elle vit dans l'ombre de Bailey, sa soeur ainée, qu'elle adorait et qui vient de décéder d'un arrêt cardiaque à l'âge de dix-neuf ans. Tout s'est écroulé pour Lennie qui se retrouve doublement orpheline car elle n'a jamais connu sa mère, une hippie fofolle partie explorer le monde. Alors qu'elle tombe amoureuse de Joe, un nouvel élève du lycée charismatique et guitariste génial, Lennie se sent attirée par Toby, qui était le petit ami de sa soeur. Leur amour pour Bailey les attire irrésistiblement l'un vers l'autre.
 
Mon avis :

Ce livre me faisait envie depuis quelques temps, j'avais croisé des avis assez mitigés sur la blogosphère et je souhaitais me faire ma propre opinion dessus.

Lennie est une adolescente comme les autres en apparence, en réalité c'est une jeune fille qui a grandit trop vite, en partie à cause du départ de sa mère lorsqu'elle avait 1 an.

L'intrigue tourne autour de la mort de Bailey, la grande sœur de Lennie, décédée il y a quelques mois. Lennie, qui vit avec sa grand-mère et son oncle, ne parvient pas à passer à autre chose, à faire le deuil de la mort de sa grande sœur qui était son modèle.

Nous suivons Lennie au quotidien, dans sa quête du bonheur, jusqu'au jour où Joe Fontaine, un beau français arrive au lycée. Elle ne s'y intéresse pas vraiment, contrairement à lui qui est très intrigué par Lennie qui cache sa souffrance dans ses passions : la lecture, l'écriture et la musique.

J'ai adoré l'ambiance littéraire de ce livre, les références faites aux classiques tels que « Les hauts de Hurlevent », ainsi que les textes que Lennie écrit à Bailey et qu'elle disperse un peu partout dans son environnement. J'avoue que j'ai eu beaucoup de mal à entrer complètement dans l'histoire, surtout à cause de certaines expressions des personnages que j'ai trouvé très décalées et trop personnelles. Je suppose que l'auteure a dû mettre du vécu dans ses expressions là, mais parfois j'ai trouvé que c'était à la limite de la débilité.

Au début, je n'accrochais pas aux personnages.
Je pense que j'aurai adoré Lennie si elle n'avait pas eu de relation avec le petit ami de sa sœur, car elle est très attachante, mais l'auteure met en place cette barrière qui fait que je l'ai parfois détesté car elle manque cruellement de respect à Bailey.
Toby, le petit ami de Bailey est assez complexe, tellement qu'il en perd toute sa crédibilité. Je n'ai pas adhéré au fait qu'il se jette sur la petite sœur de sa copine, soit-disant parce-qu'ils souffent tout les deux. Je n'ai vraiment pas apprécié ce personnage, ni à la relation qu'il a avec Lennie, surtout que j'ai l'impression qu'il jouait un jeu avec elle : il l'embrassait, et la minute qui suit il lui balançait que Bailey lui manquait, etc.
J'ai beaucoup aimé Joe. C'est un français qui arrive dans la ville et qui est immédiatement séduit et intrigué par Lennie. On sent que ses sentiments sont sincères et qu'il est réellement amoureux. J'ai aimé le fait que ça soit juste un garçon mignon, et pas le super beau mec sexy et baraqué. Pour moi c'est le personnage le plus profond, suivi de près par Lennie. Il s'accroche à ses valeurs et renferme beaucoup de sensibilité, même si je n'ai pas réellement accroché au début, à son histoire avec Lennie. C'était vraiment trop « on s'est embrassé une fois alors on va se marier ».

L'histoire tourne principalement autour de ce triangle amoureux, mais il y a aussi quelques personnages secondaires dont il est impossible de ne pas parler.

Manou, la grand-mère de Lennie. Cette dame est très attachante, très courageuse. Le passage où elle parle avec Lennie du « gène de la bougeotte » est vraiment touchant. J'ai aimé le fait que ça ne soit pas seulement la mamie gâteau, car elle a aussi son caractère.
Big, l'oncle de Lennie. Il apparaît très peu, mais il est quand même assez drôle et j'ai était touché par sa personnalité.
Sarah, la meilleure amie de Lennie. Assez spéciale comme fille, je dois dire. J'ai trouvé qu'elle n'aidait pas vraiment Lennie, limite qu'elle s'en fichait que Bailey soit morte et elle l'entraînait dans des plans complètement foireux.
Rachel, l'ennemie de Lennie. Je l'ai détesté, bien entendu, mais je tiens à souligner le fait que ce n'est pas « la peste blonde, la bimbo du lycée qui a tous les mecs à ses pieds et qui se prend pour une star ». C'est juste la rivale de Lennie, surtout au niveau musical car elles jouent toutes les deux de la clarinette. C'est une fille comme les autres, sauf qu'elle est vue d'un angle négatif.

Voilà, ce sont des points positifs mais aussi négatifs que j'ai relevé, mais je dois dire que c'est bien le personnage de Joe qui rehausse le tout. J'ai vraiment aimé le fait qu'il n'y ai pas de cliché ni de stéréotype.

Le style de Jandy Nelson est incroyable, j'ai adoré le ton juste et sensible qu'elle donnait au roman. La narration se fait du point de vue de Lennie, et j'ai trouvé qu'elle était vraiment bien rentré dans ce personnage, bien que parfois j'ai eu l'impression qu'elle exagérait toujours dans ses propos.

En tout cas, j'ai passé un bon moment en lisant ce livre, et je vous le recommande si vous aimez les histoires d'amour originales.
 
« Il me touche la joue avec ce geste tendre qui n'appartient qu'à lui, ce geste capable de me faire croire à la fois en Dieu, en Bouddha, en Mahomet, en Ganesha, en la Vierge Marie et toute la clique. »



Et toi, tu as lu ce livre ? Qu'en as-tu pensé ? Tu aimerais le lire ? Pourquoi ?



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